Qui sommes-nous ?

Le projet d’accueil de jour des femmes sans domicile, l’« Accueil Louise & Rosalie », mené par la Fédération Française des Équipes Saint-Vincent et la Société de Saint-Vincent-de-Paul, en partenariat avec la Congrégation de la mission, entend répondre au besoin urgent d’accueil de jour des femmes de la rue en plein cœur de Paris.

L’esprit de l’Accueil Louise & Rosalie

  • Un lieu d’accueil lumineux, sécurisé et chaleureux ouvert 5 demi-journées par semaine dans un premier temps dont le dimanche matin et pouvant accueillir jusqu’à 15 femmes par matinée. 
  • Un lieu fonctionnel et modulable proposant des services variés : douche, laverie, casiers, espaces de collation et de repos, orientation médicale, ateliers et soins féminins 
  • Un lieu d’écoute bienveillante où les femmes pourront sortir de l’isolement et de la solitude et réapprendre à vivre ensemble grâce notamment à des repas partagés pour celles qui le souhaitent. 
  • Un lieu de confiance où, à l’abri des regards extérieurs, elles pourront se reposer mais aussi redevenir le sujet de leur propre vie et faire les premiers pas vers la reconstruction grâce à la relation de confiance tissée avec des professionnels et des femmes bénévoles engagées et formées dans un esprit de fraternité. 
  • Un lieu d’accompagnement à travers un parcours personnalisé en lien avec un réseau de partenaires.

Les associations fondatrices

Les Équipes Saint-Vincent

Présentes dans 64 villes de France, les 2000 femmes bénévoles de la Fédération Française des Équipes Saint-Vincent (FFESV) accueillent, accompagnent et soutiennent chaque année près de 160 000 personnes pour la restauration des liens sociaux. La Fédération anime et forme un réseau de 70 équipes indépendantes qui contribuent à restaurer le lien social par des actions concrètes de proximité.

Accompagnement de personnes sans-abri, soutien de familles en situation de précarité (aide alimentaire, vestiaires, alphabétisation, insertion), aide aux femmes victimes de violences, aux personnes âgées isolées (visites, ateliers mémoire, clubs informatique etc) et aux jeunes enfants (soutien scolaire) : Les Équipes Saint-Vincent agissent au plus près des accueillis et s’adaptent aux besoins identifiés localement.

Fondées en France il y a 400 ans par Saint Vincent, les équipes agissent désormais dans 55 pays grâce à 100 000 volontaires réparties sur les 5 continents.

La Société de Saint-Vincent-de-Paul

La Société de Saint-Vincent-de-Paul est un réseau de charité de proximité, au service des personnes seules ou démunies fondée par Frédéric Ozanam en 1833. Elle est présente dans 150 pays. Ses 800 000 bénévoles agissent en équipes fraternelles, appelées « Conférences », et initient des actions locales ciblées. Ces Conférences œuvrent de manière autonome et sont guidées par une Règle internationale.

En France, les 17 000 bénévoles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul constituent plus de 1 000 Conférences. La SSVP est présente dans 94 départements et fédère également 24 Associations Spécialisées. La charité de proximité est le cœur d’action de la SSVP. Les bénévoles interviennent près de chez eux, dans leurs villes ou communes et accompagnent les personnes dans la durée. Leurs actions sont simples et discrètes, mais elles répondent toujours à un besoin local. Historiquement, l’action phare de la Société de Saint-Vincent-de-Paul est la visite à domicile, elle intervient aujourd’hui également à travers l’aide alimentaire, les maraudes, les repas et goûters solidaires, l’écoute, l’accompagnement vers l’emploi, etc. L’association est placée sous le patronage de Saint-Vincent-de-Paul et les bénévoles agissent dans l’esprit de la spiritualité vincentienne.

La Congrégation de la Mission

La Congrégation de la Mission (dite des Lazaristes) a été fondée par Saint Vincent de Paul 1625. Selon ses Constitutions, le charisme de la Congrégation de la Mission est de suivre le Christ évangélisateur des pauvres.

Vincent de Paul a contemplé et aimé le Christ missionnaire et miséricordieux tel que le présente l’évangile de Luc : « Le Seigneur m’a envoyé annoncer l’évangile aux pauvres » (Lc 4,18). A l’exemple de saint Vincent, les lazaristes veulent marcher à la suite du Christ missionnaire, évangélisateur et serviteur. Les Lazaristes vivent en communautés partageant la vie et la mission. Ils se consacrent à l’évangélisation des plus pauvres et à la formation des prêtres et des laïcs. Très proches des religieux ils n’en sont pas mais ils font partie des sociétés de vie apostolique et de l’école française de spiritualité

Actuellement la Congrégation est active dans les cinq continents et compte avec 3106 membres dont la plupart sont des prêtres et d’autres des frères. Officiellement ils sont connus comme Congrégation de la Mission (CM). En France ils sont appelés Lazaristes parce que leur première maison à Paris était connue comme le prieuré de saint Lazare. Dans le monde anglophone ils sont appelés « Vincentians », en Espagne et Mexique « Paúles » et en Amérique Latine « Vicentinos ».

L’inspiration vincentienne

L’Accueil Louise & Rosalie s’inspire de trois figures vincentiennes : Vincent de Paul, Louise de Marillac et Sœur Rosalie Rendu.

Vincent de Paul (1581-1660), l’apôtre de la charité

Fils de paysan des Landes, Vincent de Paul voit dans la prêtrise l’occasion d’une ascension sociale. En allant à Paris, il se met au service de Marguerite de Valois, ancienne reine au titre de son mariage avec le roi Henri IV. Il est chargé de distribuer ses aumônes aux pauvres. Il entre ensuite au service des Gondi, grande famille de France. Desservant les paroisses, visitant les villages, il découvre la misère des campagnes. Chargé d’assurer une présence spirituelle auprès des galériens, il mesure aussi l’urgence à être auprès des exclus. Il s’entoure de prêtres désireux de servir les pauvres et fonde la Congrégation de la mission, les lazaristes, qui s’étendra rapidement dans le monde. Son but : « suivre le Christ évangélisateur des pauvres ». La spiritualité de saint Vincent de Paul marque son temps. Il est déclaré saint en 1737 et patron des œuvres de charité.

Louise de Marillac (1591-1660), et les Filles de Charité

Née hors mariage, élevée par des sœurs dominicaines avec d’autres jeunes filles de la noblesse, Louise veut très tôt consacrer sa vie au silence et à la prière. Mais non seulement elle n’est pas acceptée dans le couvent auquel elle postule, mais son oncle tuteur cherche à tout prix à la marier. Elle épouse M. Legras, un écuyer royal, qui, gravement malade meurt prématurément. Veuve, mère d’un enfant, en pleine dépression, Louise est illuminée le jour de la Pentecôte 1623 par un appel à servir les pauvres. Elle rencontre Vincent de Paul alors qu’il a déjà fondé la Congrégation de la Mission. Celui-ci l’invite à participer avec lui à des œuvres de charité et quelques années plus tard il en fait sa collaboratrice. Vincent de Paul n’attend pas d’elle qu’elle aille plus loin mais elle, témoin de la générosité de nombreuses femmes qui veulent donner leur vie pour les pauvres, se fait insistante auprès de Vincent de Paul pour les regrouper dans une communauté. Dix ans après sa vision de la Pentecôte 1623, elle fonde les Filles de la Charité. Elle est déclarée sainte par l’Église en 1934.

Sœur Rosalie Rendu (1786-1856), et les premiers bénévoles de la Société Saint-Vincent-de-Paul

Dans le Jura, la maison de la famille Rendu est un refuge pour les prêtres réfractaires, qui refusent de prêter serment à la Révolution. C’est dans ce contexte que se forge la foi de la petite Jeanne-Marie. À la mort de son père, elle quitte la maison pour le pensionnat et découvre le travail des Filles de la Charité. Elle entre au noviciat à 16 ans à Paris. De santé fragile, elle est placée dans la petite communauté du quartier Mouffetard, le plus misérable de la capitale. Elle prend le nom de Sœur Rosalie et se donne aux pauvres en allant les visiter chez eux. Elle ouvre une pharmacie, un dispensaire, une école, une crèche, un orphelinat. Devenue supérieure de sa communauté, elle insiste sur la prière qui précède l’action. Sa réputation dépasse le quartier et on vient chercher conseil auprès d’elle. Elle sera l’étincelle qui lancera Frédéric Ozanam et ses compagnons dans les Conférences de Charité. À sa mort en 1856, une foule immense accompagne sa dépouille. Le Pape Jean-Paul II la proclame bienheureuse en 2003.